ENS, Amphithéâtre Jaurès, École normale supérieure, 29 rue d'Ulm, 75005 Paris
Résumé : Les procédures administratives génèrent souvent ce que l’on appelle du « sludge » — des frictions administratives au sens large qui entravent l’action et engendrent des coûts, tant pour les organisations que pour les individus. Bien que les déterminants politiques et structurels de la complexité administrative soient largement documentés, les mécanismes cognitifs sous-jacents demeurent peu explorés. À travers trois séries d’études expérimentales (N=3278), cette thèse examine comment certains mécanismes et biais cognitifs — tels que le biais d’additivité, nos intuitions morales et le biais de résultat — influencent systématiquement la manière dont les procédures administratives sont conçues, évaluées et maintenues, contribuant ainsi à une bureaucratie excessive. In fine, nos résultats offrent des pistes pour aider à réduire le sludge inutile et promouvoir des systèmes administratifs plus efficients.