Presuppositions, Perspective and Grammaticality

Garant - François Recanati (Collège de France, EHESS, IJN)

Jury - Regine Eckardt (U. Konstanz)
           Orin Percus (U. Nantes)
           Anne Reboul (CNRS)
           Benjamin Spector (IJN)
           Judith Tonhauser (U. Stuttgart)
           Daniel Altshuler (U. Oxford)

Résumé : 

Nous ne vivons pas dans le vide. Les informations extérieures du monde sont constamment perçues et traitées par les sens. Pour faciliter ce processus, notre cognition s’appuie sur un certain nombre d’hypothèses et de prédictions fondées sur des expériences antérieures. L’un des aspects linguistiques les plus intéressants de ce fait est le phénomène de présupposition. Presque tout ce que nous disons présuppose un certain nombre de choses ; ainsi les présuppositions intéressent les linguistes au moins depuis 50 ans.

Les approches linguistiques traditionnelles de la présupposition se concentraient principalement sur l’interaction des présuppositions avec divers connecteurs logiques et autres contextes d’enchâssement, ce que l’on appelle le problème de la projection. Les développements récents en linguistique ont commencé à lier l’analyse des présuppositions aux processus généraux de la cognition et du raisonnement, tels que l’attention, le raisonnement probabiliste, la théorie de l’esprit et la structure de l’information.

Après avoir examiné les principales approches et questions relatives aux présuppositions, je me tournerai vers un certain nombre de questions ouvertes : Pourquoi les présuppositions apparaissent-elles au départ ? Quelle est leur relation avec la prise de perspective ? Quel est le rôle de la structure du discours et de la sémantique lexicale ? Comment la signification lexicale évolue-t-elle en fonction du contexte ? J’aborde ces questions en utilisant des méthodes théoriques et expérimentales, ainsi que des outils de sémantique computationnelle.

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