Evénement
Mis à jour
10 octobre 2024

Une fête de la science pour favoriser le partage des savoirs entre scientifiques et citoyen·nes

La Fête de la science est un événement incontournable qui célèbre les sciences, les techniques et les innovations sur l'ensemble du territoire depuis plus de trente ans ! Cette fête s'adresse à tous les publics et contribue à favoriser le partage des savoirs entre les scientifiques et les citoyen·nes. Lors de cet événement, scientifiques, enseignant.es, médiateur·trices culturels, bibliothécaires partagent avec les publics leur enthousiasme et leur curiosité pour les sciences à travers de multiples animations.

Dimanche 13 octobre, l'ENS-PSL ouvrira les portes du 24 rue Lhomond de 10h à 18h pour une grande fête familiale !

Rencontre avec des scientifiques de l'ENS qui animeront des ateliers.

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Guillaume Vigoureux est doctorant en astrophysique au sein du Laboratoire de physique de l'école normale supérieure (LPENS). Sa thèse porte sur l'étude de l'impact des supernovae (explosions des étoiles massives à la fin de leur vie) sur leur milieu environnant. « C'est un aspect extrêmement intéressant car c'est dans ce milieu environnant que vont se former plus tard les futures étoiles. En quelque sorte j'étudie comment la mort d'une étoile pourra permettre la naissance d'une nouvelle étoile ». 

Guillaume animera l’atelier « Apprenti.e chercheur.se », une activité pour comprendre la démarche scientifique. Il participera également à l'animation "Devine ma recherche avec trois objets". « La vulgarisation est pour moi un moyen de partager ma passion, de parler de ce que j'aime. Vulgariser me force aussi à avoir un recul sur ce que je fais pour en extraire l'essentiel, et éviter d'avoir trop la tête dans le guidon. J'ai la chance d'étudier l'astrophysique, c'est un domaine qui fascine un grand nombre de gens et notamment les enfants, c'est toujours gratifiant de leur mettre des étoiles dans les yeux. » 

Pour le jeune homme, la Fête de la science est l'événement majeur de vulgarisation destiné aux jeunes publics. « Selon moi, il est crucial de rencontrer des enfants dans un cadre un peu moins scolaire et de leur donner goût à la science avant qu'ils ne se créent des préjugés ».


Marie Lods est chargée de communication et de médiation scientifique à l'Institut Jean Nicod au Département d’Études Cognitives. Son travail consiste à mettre en lumière l'actualité et le travail des chercheurs et des chercheuses, et à diffuser plus largement la culture scientifique dans la société. Elle fait partie du comité d’organisation de cet événement phare de l'ENS.

« J'ai découvert le partage avec les publics durant ma thèse (j'ai fait de la recherche avant de m'orienter vers la médiation). Et c'est là que j'ai réalisé que c'était en fait bien plus, que ce n'était pas seulement de la vulgarisation comme je le pensais : il y a aussi une démarche sociale et citoyenne dans le partage des savoirs, qui cherche à développer une culture et une autonomie de pensée chez ses publics tout en travaillant la place des sciences dans la société. Il y a l'idée de transmettre la culture et le savoir scientifique mais aussi, dans une vraie démarche de partage, celle d'écouter les publics : leurs préoccupations, leurs questions et leurs idées, de les rendre actifs dans cet échange. »

La Fête de la science est, pour la jeune femme, un terrain de jeu idéal pour développer de nouvelles manières de discuter de sciences et de recherche. « On travaille avec les scientifiques pour créer des formats ludiques et interactifs à proposer aux publics, en organisant tout ça sous la forme d'une joyeuse fête de quartier. Une fête nationale dédiée à la science (comme on en a pour la musique) est pour moi une excellente façon d'intégrer la science à notre culture collective. »

Eryne Fermon est doctorante en philosophie cognitive et psychopathologie à l'Institut Jean Nicod. Elle travaille sur les effets individuels et collectifs au niveau mnésique des Troubles du Stress Post-Traumatique. Sa recherche actuelle porte sur les interactions cliniques entre expériences immersives - dans des environnements naturels, artistiques ou virtuels - et troubles dissociatifs faisant suite à une expérience traumatogène, en particulier le trouble psychiatrique de dépersonnalisation-déréalisation (péritraumatique et post-traumatique). Eryne animera également l’atelier « Apprenti·e chercheur·se ».

« Enseignante auprès de lycéen·nes, parfois dans des zones en difficulté, la pédagogie et l'accessibilité des savoirs sont pour moi d'éminents enjeux, et fort malheureusement toujours actuels. Je souhaite ouvrir la transmission de la recherche en sciences humaines et sociales à des publics de tout âge et non spécialisés. Les discussions qui émergent au fil de ces échanges collectifs sont toujours enrichissantes, et je dirais même nécessaires car la recherche en sciences humaines et sociales est toujours l'affaire du collectif. »

La Fête de la science est "un événement majeur dans le partage des savoirs entre différentes générations et spécialisations, la Science étant un vaste champ d'une richesse inouïe qui explore toutes les facettes de notre monde commun et de nos propres fonctionnements somatiques et cérébraux". 

Christian Lorenzi est chercheur au Laboratoire des Systèmes Perceptifs. Ses travaux portent sur l'audition humaine, qu’il étudie avec le cadre théorique et les méthodes comportementales développées dans le domaine de la psychophysique sensorielle. Ses travaux les plus récents portent sur l'écologie auditive humaine, notre capacité à entendre les processus écologiques à l'œuvre dans les habitats naturels grâce à nos oreilles et notre système auditif. Il animera un atelier intitulé "Quand la nature nous parle".

« Le contact au public est essentiel à deux titres. Tout d'abord parce qu'il nous permet de rendre les connaissances obtenues en laboratoire accessibles au plus grand nombre, aux nouvelles générations et plus généralement aux citoyens que l'on voudrait le "plus éclairés" possible. Enfin, parce que cet exercice pédagogique est très exigeant de par le fait que l'audience n'est pas spécialiste de nos questions : cela nous impose de clarifier plus que d'habitude notre pensée et d'extraire l'essentiel de nos travaux et de notre approche. »

La Fête de la science représente « une superbe opportunité de se prêter à cet exercice pédagogique exigeant. La crise sanitaire récente et la grande confusion dans laquelle tant de citoyen·nes et futures citoyen·nes ont été plongé·es face à des débats mal dirigés, mal accompagnés par les médias et la classe politique nous ont rappelé à quel point il est vital d'éclairer nos concitoyen.nes à ce que la pratique scientifique est dans la réalité, et d'attirer les nouvelles générations vers une formation adossée à la recherche scientifique ».

Mahaut Gor est ingénieure d'étude au département de biologie. Spécialisée en bio-informatique, son objectif est de mieux comprendre les origines anciennes et les voies évolutives des gènes iGluR, et l'histoire qui a conduit à leur rôle crucial dans les systèmes nerveux des animaux modernes. Elle animera également l’atelier « Apprenti·e chercheur·se ».

« Le partage du savoir au grand public, c'est montrer que la science n'est ni obscure, ni compliquée, et que celle-ci permet d'apporter des réponses à l'inconnu. C'est aussi permettre le développement de l'esprit critique à tous les âges. La Fête de la science est donc pour moi un moyen ludique et relâché de partager la science, sa méthodologie, et de donner envie aux scientifiques de demain ! »

Constantin Vaillant-Tanzer est normalien, actuellement en M2 "Maths, Vision, Apprentissage" à l'ENS Paris-Saclay. Il étudie la manière dont nous décidons de faire confiance à quelqu'un·e, en s'appuyant sur des principes évolutionnistes. Il participera à l'animation "Devine ma recherche avec trois objets".

"La recherche que je mène me passionne, et j'aime beaucoup en parler à tous ceux et celles qui sont intéressé·es. Ce qui me plaît particulièrement, c'est la possibilité d’éveiller la curiosité chez des personnes qui ne se seraient peut-être jamais penchées sur ces sujets. Que ce soit dans des discussions entre ami·es ou lors de conférences grand public comme celles du festival Pint of Science, j’éprouve toujours une grande satisfaction à rendre ces thématiques accessibles à un large public."

Le jeune homme insiste également sur l'importance d'expliquer la démarche scientifique et l'importance du doute méthodologique. "Au-delà du simple partage des connaissances, dans un champ de recherche aussi peu compris que le cerveau humain, l'esprit critique est lui-même un savoir précieux à transmettre".

"La Fête de la Science est un moment d’effervescence où l’on dévoile un univers souvent méconnu et mystérieux pour le grand public. C’est une opportunité unique d'expliquer notre travail, au-delà des clichés et des idées préconçues. Cette année, ce sera ma première participation à la Fête de la Science en tant qu’intervenant, et j'ai hâte de partager mon enthousiasme et de découvrir les échanges qui en découleront".

Rendez-vous dimanche 13 octobre au 24 rue Lhomond ! Retrouvez le programme sur www.ens.fr.

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