ENS, salle Théodule Ribot, 24 rue Lhomond, 75005 Paris
Depuis une trentaine d’années, de nouvelles disciplines -- au premier rang desquelles la psychologie évolutionniste, l’écologie comportementale, et l’évolution culturelle -- jettent un regard nouveau sur le monde social et les cultures humaines. Par-delà l’hétérogénéité du champ et ses débats internes, ces sciences naturelles de la société partagent une perspective commune : les sciences humaines ont pour objet une espèce biologique, Homo Sapiens, qui, comme les autres être vivants, a évolué par sélection naturelle. Or cette espèce est naturellement sociale et culturelle, son cerveau ayant été, par l'évolution, façonné par et pour la vie en société. Dès lors, expliquer les régularités comme les variations interculturelles requiert une compréhension de la cognition sociale humaine, génératrice de ces comportements et représentations, ainsi que des pressions de sélection évolutionnaires qui en sont à l’origine. Les sciences sociales gagneraient ainsi à rompre avec le postulat d’une autonomie causale et ontologique du social, ainsi qu’avec leur isolationnisme théorique et méthodologique vis-à-vis la psychologie et la biologie.
Ce séminaire s’adresse principalement aux étudiants, professeurs et chercheurs en sciences humaines (sociologie, anthropologie, économie, histoire, philosophie...), mais plus généralement à tout public intéressé par ces questions. On tentera d’y proposer :