Soutenance de thèse

The Social World : An Inquiry into the Foundations of Social Institutions

Intervenant(s)
Maryam Ebrahimi Dinani
Informations pratiques
13 octobre 2023
16h-20h
Lieu

Collège de France, Salle 2,  11, Place Marcelin Berthelot, 75005 Paris

 

IJN

Composition du jury :

  • François Recanati, Chaire de Philosophie du langage et de l’esprit, Collège de France (directeur de thèse)
  • Manuel García-Carpintero, Professeur, Université de Barcelone (rapporteur)
  • Margaret Gilbert, Abraham I. Melden Chair in Moral Philosophy, Université de Californie à Irvine (examinatrice)
  • Kathrin Koslicki, Professeure ordinaire de philosophie théorique, Université de Neuchâtel (examinatrice)
  • Andrei Marmor, Jacob Gould Schurman Professor of Philosophy and Law, Cornell Law School        (examinateur)
  • Jean-Baptiste Rauzy, Professeur des universités, Sorbonne Université (rapporteur)
  • Michael Tomasello, James F. Bonk Distinguished Professor, Université Duke (examinateur)


L'objectif premier de cette thèse est d'introduire une distinction entre deux types de principes qui sous-tendent les institutions sociales telles que le mariage, les jeux, l'argent, les élections, et ainsi de suite. L'argument avancé est que nous devons faire une distinction entre (i) les principes qui spécifient les conditions selon lesquelles les différents types d’entités institutionnelles (institutional kinds) sont instanciés, ainsi que leur signification normative dans des contextes spécifiques, et (ii) les principes qui élucident la structure interne ou le rôle des institutions sociales. Les premiers principes ont une nature arbitraire et dépendante du contexte, découlant des décisions et attitudes humaines, tandis que les seconds principes sont nécessaires et indépendants des attitudes humaines pour leur vérité.
L'importance de cette distinction devient évidente lorsqu'on examine les perspectives conflictuelles dans les débats sur l'ontologie sociale et la théorie des actes de langage concernant la dépendance du monde social à l’égard de l'esprit et les aspects conventionnels des pratiques sociales, y compris les actes de langage. La pratique de la promesse, par exemple, pose des défis particuliers : L'obligation générée par l'acte de promettre est-elle le résultat d'un artifice humain ? La promesse est-elle constituée de /par des conventions ? Ces questions soulignent la nécessité d'une compréhension plus approfondie des principes sous-jacents qui régissent le monde social.
Pour donner sens à cette distinction, la thèse explore divers débats sur les règles constitutives, les théories des actes de langage, le conventionnalisme, l'intentionnalité conjointe et collective, les différents types d'engagements, ainsi que les prérequis cognitifs pour la réalité institutionnelle. En s'engageant dans ces débats, elle vise à contribuer à une compréhension plus profonde des principes fondamentaux qui façonnent les institutions sociales et leur fonctionnement.