Special event
• Updated
16 March 2021

The DEC takes part again this year in the Semaine du Cerveau

Once again this year, five researchers from our deprtaement will share their research on the brain with the public through a series of online lectures from Monday 15 March to Friday 19 March at 6.30 pm. Students from the department will be running workshops in schools. This is the case of Edgard Dubourg and Eléonore Scholler who have agreed to tell us what led them to get involved.

 

La semaine du cerveau, une manifestation internationale à destination du grand public

LoupeCette manifestation internationale, organisée simultanément dans une centaine de pays et plus de cent vingt villes en France, a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau. Organisée chaque année au mois de mars depuis 1999, la Semaine du Cerveau est coordonnée en France par la Société des Neurosciences dont le but est de promouvoir le développement des recherches dans tous les domaines des neurosciences. C’est l’occasion pour de nombreux chercheurs, médecins et étudiants bénévoles de rencontrer le public et de partager avec lui les avancées obtenues dans les laboratoires de recherche en neurosciences, d’en présenter les enjeux pour la connaissance du cerveau et les implications pour notre société.

Durant une semaine, le grand public a la possibilité d’aller à la rencontre des chercheuses et des chercheurs pour apprendre à mieux connaître le cerveau et s’informer sur l’actualité de la recherche à travers des animations telles que des ateliers, des conférences, des cafés des sciences, des expositions,  des tables rondes et des jeux. En 2019, plus de 60 000 personnes ont participé à l’événement en France et ont partagé l’enthousiasme de la communauté scientifique.

Des conférences et des interactions virtuelles avec le public

Le DEC participe à cet événement depuis plus de dix ans à travers l’organisation d’un cycle de conférences à l’occasion duquel plusieur.e.s de ses chercheus.r.es, rejoints certaines années par des membres du département de biologie de l’ENS, partagent leurs recherches et échangent avec un public fidèle, curieux, passionné et très souvent averti. Cette année, la plupart des animations seront proposées en ligne étant donné le contexte sanitaire. Les conférences de l’ENS se dérouleront du lundi 15 au vendredi 19 mars et auront lieu en ligne à 18h30. Catherine Tallon-Baudry, chercheuse CNRS au Laboratoire de Neurisciences Cognitives et Computationnelles, expliquera comment la communication viscères-cerveau contribue à la conscience. Valentin Wyart, chercheur INSERM dans le même laboratoire, qui a déjà eu l’occasion de participer à la Semaine du Cerveau en 2017, viendra cette fois-ci parler du cerveau paresseux, surprenant moteur de l’intelligence. Jean-Rémi King, chercheur CNRS au Laboratoire des Systèmes Perceptifs, évoquera les liens entre l’intelligence artificielle et les neurosciences et abordera l’un des défis scientifiques majeur de notre temps, la découverte des lois de l'apprentissage. Guilhem Marion, doctorant dans le même laboratoire, expliquera comment la culture musicale est représentée dans le cerveau. Enfin  Géraldine Carranante, chercheuse postdoctorante à l'Institut Jean Nicod, dont le travail se situe au carrefour de la philosophie des sciences, de la philosophie de l'esprit et des sciences cognitives, se demandera si la perception, en tant que mécanisme mental, existe vraiment.

Geraldne Carranante

C’est la première fois que la jeune chercheuse partage son travail  avec le grand public. « J'aime partager ma curiosité ! » dit-elle enthousiasmée à l’idée de rencontrer ce public pour transmettre, mais aussi recevoir. « C'est aussi un grand pari pour moi. En philosophie, la recherche utilise beaucoup de concepts techniques, abstraits, bien utiles aux discussions entre chercheurs, et qui nous permettent au quotidien d'être très précis. Mais la transmission en dehors de l'université devient alors particulièrement intéressante, car ces termes techniques doivent être contournés pour devenir accessibles à tous. On doit revenir aux questions fondamentales, on doit résister à l'illusion de l'évidence. Et en même temps, cette attitude là est proprement philosophique ! »

 


Des interventions en milieu scolaire : témoignages de Edgard Dubourg et de Eléonore Scholler, élèves du Programme gradué en sciences cognitives de PSL

L’implication du DEC ne se limite pas aux conférences. En effet, la Semaine du Cerveau organise également des ateliers en milieu scolaire, une occasion pour les intervenants d’aborder un certain nombre de sujets scientifiques avec des collégiens ou des lycéens.

EE
Eléonore Scholler - Edgard Dubourg

Edgard Dubourg et Eléonore Scholler, étudiants du Programme gradué en sciences cognitives de PSL porté par le DEC, ont choisi d’y participer. Contrairement à Éléonore qui est déjà intervenue en milieu scolaire, c’est une première pour Edgard qui interviendra dans une classe de terminale. Il aborde cette nouvelle expérience avec enthousiasme. « J’ai trouvé extrêmement difficile le choix d’orientation, qui paraît si décisif et donc angoissant, à partir du lycée. J’ai ensuite changé d’orientation trois fois durant mon parcours. Il est d’ailleurs convaincu que son profil est extrêmement banal aujourd’hui. « Des élèves de lycée curieux et ouverts à toutes les possibilités ont l’impression de s’engouffrer dans une filière qui ferme toutes les autres portes. Ce qui m’a motivé en premier lieu, c’est cette opportunité de parler à des élèves qui doivent ressentir ce que j’ai ressenti durant cette période, et de peut-être les rassurer. » Son objectif, à travers cette intervention, est de présenter les sciences cognitives et le monde de la recherche de manière très pratique et concrète. « Je crois qu’au lycée je n’avais qu’une vague idée de ce que pouvait être le monde de la recherche, et je ne savais pas du tout ce qu’étaient concrètement les sciences cognitives. De plus, je crois que plus tôt on réalise le pouvoir extraordinaire de cet organe qu’est le cerveau, mieux c’est. Et si un seul élève envisage l’idée de poursuivre une formation dans les sciences cognitives, ce sera déjà un succès ! » Edgard interviendra avec un ami, doctorant en neurosciences au Neurocentre Magendie, qui travaille sur la neurogenèse, et plus spécifiquement sur le stress prénatal. « Son travail est très différent du mien, et pourtant nous travaillons tous les deux sur le cerveau, et sur certains points nos recherches convergent. » Les deux amis espèrent pouvoir offrir aux élèves un aperçu des sciences cognitives aussi large que possible.

Eléonore, quant à elle, s'intéresse principalement à la perception et cognition musicale. Elle a fait une formation en sciences cognitives à Montréal où elle a travaillé sur la synchronisation entre les membres d'un ensemble musical. Elle travaille avec Philippe Schlenker et Léo Migotti à l'Institut Jean Nicod (IJN) sur le développement d'une sémantique de la musique. En parallèle, elle commence un projet sur les illusions auditives au Laboratoire des Systèmes Perceptifs (LSP). Dans ses expériences passées, Eléonore avait beaucoup apprécié et appris du contact avec les élèves. « Leurs questions poussent à réfléchir différemment aux choses et c'est gratifiant de participer à l'éveil de leur curiosité, voire au développement de vocations. J'ai été particulièrement marquée par le mystère et l'intérêt que les sciences cognitives suscitent. » précise-t-elle. Profondément convaincue elle aussi de l'importance de la transmission des savoirs, la jeune chercheuse trouve fondamental de prendre conscience de ce qu'il se passe dans notre cerveau et comment cela façonne notre façon de percevoir et d'interagir avec le monde. « Il y a des domaines de la neuroscience très applicables à la vie quotidienne, de la santé à l'apprentissage en passant par la cognition  sociale. » C'est aussi une occasion pour elle de partager sa passion, et de contribuer au développement de leur esprit critique en questionnant leurs croyances erronées. Eléonore interviendra dans une classe de quatrième pour présenter le cerveau de manière globale et parler des émotions avec une application à la cognition de la musique.

Collecte en faveur de la Semaine du Cerveau 2021

Le Fonds de Dotation NeuroCitoyen lance un appel à dons à l'occasion de la Semaine du Cerveau 2021. Le contexte sanitaire impose cette année le recours au numérique et à la digitalisation pour toutes les formes de communication. Ceci nécessite une organisation centralisée et implique une mutualisation de moyens. Une nouvelle forme de diffusion des connaissances verra le jour. 

Les fonds collectés dans le cadre de cet appel à dons permettront de soutenir : 

  • la création d'outils de pédagogie innovante à destination des chercheurs en neurosciences, des acteurs de la culture scientifique et de l'éducation.  
  • la diffusion de nouveaux supports à destination du grand public sur les dernières avancées de la recherche en reurosciences comme des livrets et des vidéos. 
  • la mutualisation des moyens digitaux de communication et de transmission vers le grand public.

Le Fonds de Dotation est administré par une équipe de Chercheurs en Neurosciences de notoriété internationale, et bénévoles. Plus d'info ici.
 

EN SAVOIR PLUS